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Covid-19 : les 90 % d’efficacité du vaccin de Pfizer, un « résultat extraordinaire » qui pose des questions

Le résultat provisoire avancé, lundi 9 novembre, par le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech, est spectaculaire, mais il pourrait encore évoluer et ne permet pas de déterminer la durée d’immunité apportée.

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Publié le 10 novembre 2020 à 03h20, modifié le 10 novembre 2020 à 13h22

Temps de Lecture 3 min.

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Le premier patient de l’essai clinique du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer reçoit une injection, à l’université du Maryland, à Baltimore (Etats-Unis), le 4 mai 2020.

Efficace à 90 % ! Le résultat annoncé, lundi 9 novembre, par le laboratoire Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, au cours de la troisième phase d’essai clinique de son candidat vaccin contre le Covid-19, a impressionné une bonne partie de la communauté scientifique. Sans surprise, Ugur Sahin, le PDG de la start-up de Mayence qui a conçu le produit, a souligné que ce chiffre constituait « un résultat extraordinaire ».

Akiko Iwasaki, immunologiste à l’université de Yale et référence dans la recherche en vaccinologie, n’a pas dit autre chose au New York Times : « C’est vraiment un chiffre spectaculaire. Je n’attendais pas un résultat aussi élevé. Je m’étais préparé à quelque chose autour de 55 %. » « Des résultats incroyablement excitants », a renchéri Wayne Koff, président du Human Vaccines Project. Et l’infectiologue Odile Launay, coordinatrice du réseau français de recherche clinique en vaccinologie, de résumer : « On pouvait difficilement espérer mieux. »

Mais que signifie exactement cette annonce ? Faute de véritable article scientifique permettant de la décortiquer, c’est sur le communiqué de presse du laboratoire et le protocole déposé auparavant que l’on doit s’appuyer pour la comprendre. Dans le principe, rien de bien compliqué : cela signifie que sur dix personnes exposées au virus SARS-CoV-2, dans des conditions qui auraient dû les faire tomber malade, neuf ont été protégées. Le montrer apparaît plus complexe. Une solution aurait pu être d’infecter volontairement des personnes préalablement vaccinées, ce que l’on appelle un « challenge infectieux », et d’observer le résultat. Sauf qu’injecter un virus qui a déjà tué plus de 1,2 million de personnes et contre lequel il n’existe aucun traitement se heurte à de lourdes considérations éthiques.

Deux injections

Pfizer et BioNTech ont donc réalisé un essai dit de phase 3. Ils ont enrôlé 43 538 participants. A la moitié d’entre eux, ils ont administré leur vaccin. L’autre moitié, le groupe témoin, a reçu un placebo. Le tout sans que les volontaires sachent dans quel « bras » de l’expérience ils se trouvaient. Puis tous sont rentrés chez eux. Les chercheurs ont alors attendu les contaminations. Le chiffre de 90 % affiché signifie donc que les personnes vaccinées ont eu 90 % de risque en moins d’attraper la maladie, ou encore qu’ils ont été dix fois moins nombreux à la contracter.

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